La prémisse, c’est votre histoire formulée en une seule phrase :
« C’est l’histoire d’une boulangère qui tombe sous le charme
d’un client qu’elle voit pour la première fois. »
Votre prémisse doit dans la mesure du possible vous concerner. Ce que je veux dire par là c’est que cela nécessite un peu d’introspection. Le mieux est d’écrire quelque chose qui pourrait changer vos vies. Écrivez une liste de ce que vous aimeriez lire, de personnages que vous avez imaginés, de bons mots que vous avez retenus ou pensés, de sujets qui vous passionnent ou vous interpellent.
Ensuite, faites une liste de prémisses, toutes sortes de prémisses, mais toujours en une seule phrase. Puis regardez les deux listes et voyez ce qui se recoupe. L’intérêt de cet exercice, c’est qu’on va se trouver face à quelque chose de plus personnel et de plus original.
Puis, avec toutes vos prémisses qui sont autant de possibilités de développement d’une histoire, envisagez les directions, toutes les directions que votre idée peut prendre et encore une fois posez-vous une question : « Que se passerait-il si… »
« Que se passerait-il si le client tombe amoureux de la boulangère ? »
« Que se passerait-il si la boulangère déclarait sa flamme au client ? »
« Que se passerait-il si le client est un voyou qui veut faire la caisse ? »
L’intérêt de cette question, c’est de trouver un maximum de défis et de problèmes soulevés par l’histoire. Cela permet aussi de déterminer le héros : contre qui se bat-il ? Et pourquoi ? Et quelle transformation le héros va-t-il vivre qui découlera de ses actions ? Cette transformation va l’obliger à faire un choix à la fin de l’histoire.
Une fois la prémisse écrite, une autre question est essentielle : est-ce que cette histoire pourrait plaire à quelqu’un d’autre que moi ? Soyez honnête en répondant sous peine de ne travailler que pour vous-même.
(À suivre...)
Qui parmi vous, a envie d’écrire, rêverait d’écrire, a commencé à écrire ?
Dites-moi tout en commentaire...
(Source : John Truby, L’anatomie du scénario.)